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  Dans une vaste zone, on trouve des populations sauvages de Poecilia sphenops, s'étendant de la côte pacifique du Mexique et de la côte atlantique, qui traverse une grande partie de l'Amérique centrale entre le Mexique et le Panama et certaines régions frontalières de l'Amérique du Sud dans le nord de la Colombie.

Certaines sources suggèrent également l'extension de cette zone au Venezuela, mais cela peut être dû à une confusion avec d'autres espèces en plus des populations introduites par l'homme dans différentes zones de ce pays.

Ce papillon se retrouve dans plusieurs espèces d'écosystèmes, sa variabilité dans le temps peut donc aussi s'expliquer comme une adaptation évolutive à ces différents milieux.

Dans les zones côtières à basse altitude, cependant, l'abondance de l'espèce est plus élevée, bien qu'elles se trouvent également dans les environnements intérieurs.

L'un des facteurs influençant sa répartition géographique est la température. Poecilia sphenops est commun dans les environnements où la plage de température se situe entre 18 ºC et 28 ºC tout au long de l'année (bien que certains spécimens survivent à des extrêmes qui dépassent ces limites).

En plus de trouver un grand nombre d'individus dans les environnements estuariens ou les écosystèmes de mangrove typiques de la côte, il existe également des populations qui se trouvent en mer pendant au moins une partie de l'année et d'autres qui encouragent généralement de petites migrations saisonnières qui les conduisent dans l'océan.

Une résistance élevée à la salinité est également courante, même chez les individus qui viennent de rivières et de lacs intérieurs.

Certains groupes ont également été découverts dans des environnements souterrains proches inhabituels, connus localement sous le nom de « cénote », ou dans des eaux qui ne conviennent pas à la plupart des autres espèces en raison de leurs propriétés chimiques.

Malcom S. Gordon et Donn Eric Rosen dans leur article scientifique intitulé "Caverniculous form of Poeciliid Fish, Poecilia sphenops, from Tabasco, Mexico", 1962 décrivent une population très rare trouvée dans des environnements extrêmes.

Dans l'article, on peut lire que les spécimens trouvés dans une grotte souterraine sont presque dépigmentés, ont de très petits yeux et des lèvres plus prononcées que ceux des environnements de surface. Alors qu'ils ont reculé dans certaines particularités, ces spécimens extraordinaires ont développé certains sens et qualités qui leur ont permis de s'adapter dans un environnement aussi difficile.

Au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'entrée de la grotte, les groupes présentent des dimensions différentes à l'âge adulte, ce qui met davantage en évidence les caractéristiques décrites comme résultat de l'adaptation à un environnement caractérisé en grande partie par l'absence totale de lumière.

Cette découverte fait suite à une expédition menée en 1944 par le dr. MW Stirling de l'Office of American Ethnology Simthsonian Institution et sa femme. Le couple était également accompagné de MRH Stewart de la National Geographic Society.

Non loin de Tapiulapa à l'intérieur de la Cueva del Azufre (Cueva de la Sardina, Cueva de las Sardinas ou Cueva de Villa Luz), ce groupe d'expédition a trouvé une population de petits poissons pâles, semblables à d'autres à l'extérieur, menant à la découverte de le premier poisson des cavernes sauvage. Les spécimens conservés seront plus tard dr. Robert R. Miller du "American National Museum" l'a identifié comme un membre du genre Mollinesia.

En 1964, C. Kosswig, N. Peters et CD Zander ont collecté les premiers poissons à ce jour, classés comme Poecilia sphenops, apportés au laboratoire, et ont même permis les premières études comportementales.

Quelque chose​​ des collections de poissons conservés et vivants ont ensuite été collectées dans d'autres grottes. De ces missions, on connaît des exemples de celles rapportées en 1970, 1975, 1982 et 1996, parmi les différentes missions d'observation « in situ » réalisées entre 1970 et 2000.

C'est une espèce qui démontre une grande tolérance aux facteurs environnementaux et une grande flexibilité.

Avant la propagation causée par l'action humaine, on pouvait trouver des populations parfaitement adaptées à la vie en eau douce et en eau saumâtre, et parfois certaines populations ayant accès à la mer pénétraient dans l'océan.

Comme la plupart des espèces de la sous-famille des Poeciliinae, ces papillons nocturnes choisissent les zones peu profondes comme environnement de prédilection, habitant très souvent de petits cours d'eau ou les bords de grandes étendues d'eau.

Parce que les poissons ne sont pas bien formés pour vivre dans des courants forts, ils peuvent remonter l'eau, surtout pendant la saison sèche quand il n'y a pas d'inondations.

Habituellement, de plus grands groupes de femelles se forment dans la nature, se consacrant à l'alimentation, tandis que les mâles se font concurrence pour accéder aux femelles.

Contrairement aux espèces à grandes nageoires dorsales, il n'y a pas de rituels compliqués avant l'accouplement des mâles chez cette espèce.

L'accouplement est toujours initié par les mâles cherchant le bonheur chez les femelles qui sont les plus réceptives à leurs objectifs.

De nombreux mâles plus grands défendent le territoire, et les plus petits tentent leur chance en se faufilant sur les femelles.

Tous, sans exception, répondent à la résistance offerte par les femelles par la force.

A l'état sauvage, la prière ne cesse de se multiplier chaque année dans la majeure partie de sa répartition géographique. Ce cycle continu n'est interrompu que par des situations très particulières, généralement associées à des catastrophes naturelles ou à des conditions météorologiques exceptionnellement défavorables. Le type et la quantité de nourriture affectent également la distribution de l'espèce.

  Dans les endroits où les amplitudes thermiques quotidiennes et annuelles sont faibles, entre la saison des pluies et la saison sèche, les poissons obtiennent une quantité de nourriture presque uniforme, bien qu'ils puissent modifier leur alimentation en fonction de la période de l'année.

Des différences saisonnières plus importantes dans les aliments disponibles et le type d'aliments consommés ont tendance à se produire dans les régions où les changements de température sont plus importants.

Les papillons de nuit mangent principalement des insectes aquatiques (à savoir coléoptères-coléoptères, diptères-biplans, hémiptères-demi-ailes, odonates-libellules, plécoptères-saules)  et trichoptères-juvéniles), fragments de plantes, feuilles, fruits ou graines de certaines plantes terrestres de forêt inondée, algues et microalgues, certaines plantes aquatiques (rares), ainsi que certains autres insectes (Coléoptères-coléoptères, Diptères-biplanes, Hyménoptères- tortues luth et occasionnellement des araignées arachnides).

En général, les insectes aquatiques représentent un pourcentage légèrement supérieur aux algues présentes dans l'estomac des animaux sauvages capturés entre novembre et avril (saison sèche), tandis qu'entre mai et octobre, la matière végétale est constituée de parties de plantes terrestres, leurs fruits ou graines combinés. avec les insectes terrestres, ils représentent la plus grande proportion d'aliments digérés dans les échantillons collectés.

En captivité, on n'oublie pas les compléments alimentaires comme les épinards et les petits pois trop cuits (épluchés) ou l'un des aliments commerciaux habituels pour les espèces herbivores.

Le nombre moyen de descendants varie entre 10 et 80, lors de la première grossesse, il n'est que de 7 ou 8, et chez les femelles extrêmement grandes vivant dans des conditions très favorables, il dépasse 120.

Les nouveau-nés sont beaucoup plus gros que la progéniture des poissons reproducteurs, ils ne sont donc pas difficiles à élever. Quelle que soit la quantité plus ou moins importante d'algues dans leur alimentation donnée aux adultes, il est conseillé de leur ajouter des crevettes et des puces de tailles appropriées en plus d'éventuels compléments alimentaires.

Si la femelle est suffisamment protégée du stress et dans des conditions idéales, la grossesse dure de 28 à 45 jours, selon la température, la qualité de l'eau, la nourriture disponible et même d'autres facteurs moins connus. 

Dans des conditions défavorables, l'accouchement peut être reporté de plusieurs mois.

Les aquariums trop petits, les écloseries et la cohabitation avec des espèces agressives sont les trois facteurs les plus importants qui peuvent affecter les longues périodes de grossesse. Des températures inadéquates et une alimentation déséquilibrée sont également des conditions très importantes pour retarder l'accouchement.

Garder ces poissons dans des aquariums d'eau salée ou utiliser du sel de mer n'est pas obligatoire, et la dépendance à la salinité dépend de la population d'origine.

L'origine des animaux normalement vendus en magasin n'étant pas détectable (d'autant plus que la plupart des hybrides), la salinité peut être laissée à l'appréciation de chacun selon le comportement de l'animal.

Cependant, la salinité doit évoluer au cours de l'année, mais surtout elle réduit l'éventuel stress osmotique que certains spécimens (voire des groupes entiers) manifestent dans l'inconfort ou sont très souvent attaqués par les moisissures (en eau douce).

Source : http://www.viviparos.com/